Quand on ne creuse pas ? et bien ... on rebouche !!!
Injection de mousse à la Carrière de la Place des accacias d'Orléans
Suite à une demande de la
mairie d'Orléans, le GSO a pris contact avec la
société belge chargée de reboucher cette
carrière. Notre mission : les aider à installer le
système de remplissage de la carrière.
Lundi 3 Novembre 2008
Nous nous sommes donnés
rendez-vous à 13h30 sur la place avec Daniel, (j'ai pris mon
aprés-midi de congé et mon mardi matin). Les 3 camions
Belge chargés à blocs arrivent bientôt. La
carrière s'ouvre par un puit de 7 mètres prolongé
par un boyau quasi verticale de 3 mètres dont la base est
étroite.
Nous descendons et avec la Hilti du GSO, nous aggrandissons la base du boyau.
La cavité est
constitué d'une salle à la base du boyau qui se prolonge
sur la gauche en se remplissant d'un remblai terreux (largeur de 5 m
environ). Après être passé à plat ventre sur
le remblai, il y a 2 départs. Celui de droite est le plus large
(environ 3 mètres) est comblé en partie de remblai, il
débouche sur une première arche de brique que l'on peut
franchir par en dessous. Après cette arche la galerie est bien
comblée, il ne reste qu'une trentaine de cm de vide entre le
remblai et la voute. On arrive rapidement (10 mètres
aprés) à la seconde voute qui n'est pas franchissable,
où un pilier traverse le ciel de la carrière pour aller
soutenir une construction.
Le départ de gauche
ressemble à s'y méprendre à une galerie naturelle
d'une section minimum de 1 mètre de diamètre, il se
poursuit sur une bonne trentaine de mètre le plafond de cette
partie est trés instable et n'inspire vraiment pas confiance :
c'est une bonne idée que de combler cette carrière.
Commençe l'installation du
mécanisme de remplissage. Le principe : envoyer de la mousse
expansive dans la cavité pour la remplir. La mousse
additionnée d'eau passe d'un volume de 50 litres à 1m3
(facteur 20). A l'entrée de la salle nous acheminons le
mélangeur, les différents composants sont
mélangés à ce niveau. En entrée du
mélangeur il y a 4 tuyaux format tuyau d'arrossage et en sortie
un tuyau de 90 mm de diamètre. Ce tuyau de 90 mm est ensuite
déployé à l'extrémité de la
cavité : les 50 mètres suffissent tout juste pour aller
au fond du boyau de gauche.
Après une attente
liée à un problème de raccordement d'eau, un
premier essai est effectué dans la première salle. Le
débit est impressionnant, un liquide blanc se répand et
durcit rapidement.
Nous connectons le tuyau qui va au
fond du boyau de gauche et l'injection commençe. Jean-Paul avec
Daniel surveillent le mélangeur pendant qu'avec Geert, nous
contrôlons le bon remplissage de la galerie. Jean-Paul parle peu
le Français et Daniel et moi ne parlons pas le Flamand, la
conversation est limitée, mais nous nous comprenons tout de
même, quant à Geert, il est bilingue, ce qui simplifie les
relations. Nous avons installé un second tuyau de 90 mm qui nous
sert de ligne téléphonique. C'est vraiment incroyable
comment à 50 mètres de distance avec un simple tuyau on
arrive à s'entendre comme si on était côte à
côte. La mousse se répand évoquant selon
l'imigination une coulée volcanique, ou encore
l'écoulement d'un glacier en version
accéléré.
Lorsque la première zone est
remplie, nous stoppons l'envoi de mousse. Geert coupe alors le tuyau
pour reprendre le remplissage, et nous reculons au fur et à
mesure. Il faut surveiller le tuyau qu'il n'éclate pas car il
serait trés génant que le remplissage nous coupe le moyen
de faire demi-tour ...
La galerie de gauche est remplie (environ 60 m3) et nous stoppons là pour la journée de lundi, il est 19 heures.
Mardi matin vers 8h45 nous
reprenons position dans le boyau de droite et le remplissage
recommençe. A midi cette partie et également remplie, il
ne reste plus que la galerie principale, la salle d'entrée et le
puit à combler.
Nous sommes invités à
partager le repas du midi dans la bonne humeur avec l'ensemble de
l'équipe dans le camion.
Ce procédé est
impressionnant de simplicité de mise en oeuvre, le remplissage
est contrôlable de visu ou quand le terrain est moins
accidenté par une caméra montée sur un chariot. La
mousse obtient sa dureté maximale au bout d'une dizaine de jour,
mais au bout d'une heure on peut déjà marcher dessus.
Le deuxième jour il y avait
un gaz un peu piquant. Quand ce gaz est trop génant pour
travailler ils installent un extracteur (celà n' pas
été nécessaire dans la carrière de la Place
des accacias).
Nous n'avons pas suivi la fin du
remplissage. Le volume total était estimé à 400
m3. Il devait être fini de comblé le mercredi
après-midi.